Suite de biographie
Suite de la biographie de Fanny Ardant : En 1979, le public la découvre grâce à la série télévisée “Les dames de la côte” de Nina Companeez. François Truffaut tombe sous le charme et lui écrit, en 1981, un rôle sur mesure dans La femme d’à côté. Il dira d’elle : “J’avais été séduit par sa grande bouche, ses grands yeux noirs, son visage en triangle. J’ai tout de suite reconnu en elle les qualités que j’attends le plus souvent des protagonistes de mes films : vitalité, enthousiasme, humour, intensité, mais aussi le goût du secret, un côté farouche, un soupçon de sauvagerie et, par-dessus tout, quelque chose de vibrant.” Puis, c’est au tour d’Alain Resnais de l’engager pour La vie est un roman, avant qu’elle ne retrouve François Truffaut pour son ultime film, Vivement dimanche !, où elle révèle une fantaisie et un abattage rarement exploités par la suite, sauf dans la partie plus récente de sa carrière. Fanny met alors au monde une petite Joséphine, conçue avec Truffaut quelques mois seulement avant la mort du réalisateur. Elle interprète par la suite le rôle d’une pianiste pour André Delvaux (Benvenuta) et devient la duchesse de Guermantes dans Un amour de Swann, de Volker Schlöndorff. Alain Resnais la sollicite de nouveau pour L’amour à mort et Mélo, dans un registre tragique qui a fait la “patte” Ardant. Au théâtre, elle interprète “Les bons bourgeois” (1980), “Mademoiselle Julie” où elle succède à Isabelle Adjani (1983) et “Don Juan” (1987). Lotte, séductrice indolente se balançant avec sensualité dans Le paltoquet de Michel Deville, bouleverse son image habituelle de femme volontaire et passionnée. Mais la comédienne rencontre alors trop rarement des rôles convenant à sa personnalité, malgré ses prestations réussies dans les œuvres de cinéastes tels que – déjà – Ettore Scola (La famille), Costa-Gavras (Conseil de famille), Margarethe von Trotta (Les trois sœurs) ou Jean-Jacques Andrien (Australia). En 1991, Double vue, de Mark Peploe, lui donne l’occasion de tourner en anglais pour la première, et elle retrouve Gérard Depardieu (son partenaire amoureux de La femme d’à côté) en 1993 pour les besoins du Colonel Chabert d’Yves Angelo. C’est le renouveau d’une carrière qui semblait ne plus se vouer qu’à un cinéma un peu trop confidentiel : la voici en tenancière choucroutée d’une boîte gay dans “Pédale Douce”, en Marie de Guise dans “Elizabeth”, en bourgeoise autoritaire dans “Désiré”, d’après Guitry, dans le rôle de la femme d’un homme tourmenté par des problèmes d’érection dans “La Débandade” et, tout récemment, en mamie cantatrice perdue dans la jungle, dans “Le Fils Du Français”. Ceci parmi la pléiade des rôles tenus ces dernières années par une comédienne révérée pour sa voix grave et profonde (elle a été, sans chanter pour autant, une superbe Maria Callas dans la pièce “Master Class”) et pour son port altier, limite amidonné, qu’elle sait heureusement désengourdir grâce à un vrai sens de l’humour. A l’occasion du “Dîner” de Scola, elle retrouve Vittorio Gassman, avec lequel elle avait déjà tourné dans “Benvenuta”, “La Vie Est Un Roman” et “La Famille”. En 2001, elle interprète le rôle de Pierrette, la sœur de la victime, dans “8 Femmes” de François Ozon; et, l’année suivante, on la retrouve dans “Callas Forever” de Franco Zeffirelli, dans le rôle de la Diva mythique. Actrice rare, Fanny Ardant choisit ses rôles avec soin et ses apparitions à l’écran sont chaque fois un succès comme pour “Paris Je T’aime” en 2006 ou “Hello Goodbye” en 2008. Voir et acheter les dvd de Fanny Ardant ?